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Infos Zagora et la Vallée du Draa

infos zagora et la vallée du draa

Draa (Arabe: درعَا) (également écrit Dra ou Draâ, dans des sources plus anciennes la plupart du temps Darha ou Dara) est Le Maroc le plus long fleuve (1100 kilomètres). Il est constitué par le confluent du Fleuve de Dadès et Fleuve d'Imini. Il découle du Hautes montagnes d'atlas salle (est) du sud à Tagounit et de Tagounit la plupart du temps à l'ouest de l'Océan Atlantique au nord légèrement de Bronzage-Tan. La majeure partie de l'année la partie du Draa après Tagounit tombe sec. L'eau du Draa est employée pour irriguer Palmeraies et petite horticulture le long du fleuve. Les habitants du Draa s'appellent Drawa ( exonym), le Drawi le plus célèbre (singulier de Drawa) étant assurément mawlay Cendre-Cheik de Mohamed. En dehors de de la région de Draa ce nom est la plupart du temps employé pour se rapporter aux personnes pelées foncées de Draa qui composent la plus grande partie de ses habitants.

225.000 personnes vivent dans la vallée du Draa, qui mesure 23.000 kilomètres de ². La vallée correspond à la province de Zagora, créée en 1997, dans Souss-Massa-Draâ région. Dans la province il y a 23 villages et deux villes : Zagora et Agdz. Le village de Tamegroute, près de Zagora, est bien connu pour le son Zawiya.

Kasbahs

La vallée du Draa est particulièrement célèbre pour le son kasbahs. Les kasbahs les plus célèbres dans la région sont (nord aux sud) :
Le kasbah de Tamnougalt (le kasbah de Caïd Ali) et le kasbah d'Aït Hammou Ousaid (ou Ou Hammou Zayani de Mouha) près Agdz.
Le kasbah de l'EL Caïd Ouslim et le kasbah d'Oulad Outhmane dans Tamezmout.
Le kasbah de Foum Achnna et le kasbah de N'Kob dans Tinzouline
Le kasbah de Tat Ifli dans Beni Zouli.
Le kasbah d'Amezrou, d'Aït Ali Tighramt Ouziguen et de Laglaoui dedans Zagora
Le kasbah d'Agouim Nouaadjou et le kasbah de Tagounite dans Tagounite.
Le kasbah d'Aït Bounou, de LaAllouj, le kashbah d'Oulad Driss et le kasbah du Rgabi dans l'EL Ghuzlane de M'hamid.

Agriculture

La vallée de Draa est célèbre comme panier de date du Maroc. Il accroît plus de 18 variétés. Les arbres fruitiers et les vetegables sont les récoltes principales mais le henné est également un produit bien connu de la région. L'agriculture est très grande consommatrice de main-d'oeuvre parce qu'elle a lieu sur les champs en terrasse. Transport de Seguias (petits canaux) l'eau du fleuve aux champs. Comme un autre antique Berber oasis dans L'Afrique du Nord (Siwa, Kufra, Ouargla) la vallée de Draa a été connue pour son qatarra, un système sophistiqué des canaux souterrains d'irrigation.

Préhistoire

La préhistoire de la vallée du Draa retourne des milliers d'années, comme est démontré par les nombreux arts de roche gravures ou pétroglyphes dans ses environnements et surtout par la trouvaille du Venus de Bronzage-Tan. Cette statue est la figurine humaine la plus ancienne jamais trouvée. Il remonte à plus de cent mille ans. De toutes les périodes principales de la préhistoire des roche-gravures et des roche-peintures du Sahara ont été trouvés. Foum Chenna (Tinzouline), Aït Ouaazik (Asguine Tarna, Tazzarine) Tiouririne e Tisguinine (Zagora) sont parmi les emplacements les plus connus dans la région de Draa. Au lghir N'tidri entre Al-Ghizlane de Tagunit et de Mhamid il y a la nécropole de Foum Larjam. La nécropole est la plus grande de l'Afrique du Nord et se compose de plusieurs kilomètres de tumulus et remonte aux périodes préhistoriques. Il est l'un des quelques emplacements où des roche-schémas non simplement mais également des roche-peintures ont été trouvés. Une recherche étendue sur la date et l'origine précises de ses habitants (sédentaires) a pour être faite encore.

Histoire

Avant 1054
La première référence vers le fleuve de Draa dans des périodes historiques vient de Hanno un roi de Carthage (vivant autour 550 B.C.) qui s'est mis pour qu'une mission établisse une colonie sur la côte occidentale de l'Afrique. Le texte de Punic du disque de ce voyage (connu sous le nom de Periplus) a été gravé dans le temple de Chronos (Baal Hammon) à Carthage. Il y a seulement une version grecque, datant peut-être au troisième siècle B.C. Ce sont les mots d'ouverture du Periplus :
« Le voyage de Hanno, roi des Carthaginois, aux régions libyennes de la terre, au delà des piliers de Heracles… »
Avoir rendu visite aux colonies carthaginoises de l'atlas au Maroc, Hanno a procédé au sud :
« Nous laissant à cet endroit sommes arrivés au grand fleuve Lixos qui vient de Libye. Sur les nomades de banques, le Lixites, alimentaient leurs bandes. Nous sommes restés pendant un certain temps avec ces personnes et avons fait des amis avec eux. En amont de eux ont vécu les Éthiopiens peu amicaux dont la terre est pleine des bêtes sauvages et cassé vers le haut par de hautes montagnes où ils disent le Lixos découle de. Ils disent également qu'au sujet de l'angle de saturation de ces montagnes les troglodytes étrange-regardants. La réclamation de Lixites qu'ils peuvent fonctionner plus rapidement que des chevaux. Nous prenant à des interprètes de Lixite avec nous avons navigué à côté du désert dans vers le sud une direction pendant deux jours, puis vers le soleil se levant pour un plus de jour. Nous avons alors trouvé à l'extrémité lointaine d'une admission de petits stades d'une île cinq dans la circonférence. Nous l'avons appelé Cerne (la plupart des disciples identifient Kerne avec l'île de Herne (23°50' N) sur la côte du Sahara) et colons gauches là. jugeant par notre voyage nous avons compté qu'il doit être vis-à-vis de Carthage, puisque nous avons dû naviguer la même distance de Carthage aux piliers de Hercule comme des piliers de Hercule à Cerne. «
On le convient généralement, le Lixos peut être identifié comme Draa (28°45' N). Le Draa est le plus grand fleuve dans le secteur, et marque la limite la plus la plus au sud de la terre cultivable. Ceci bon correspond au compte de Hanno. Certainement la région de Herne a été connue aux Carthaginois parce qu'ils auraient à peine envoyé une colonie à un endroit inconnu.
Le fleuve de Draa était également bien connu au Romans antique. Il figure sur la première carte du monde dans l'histoire faite près Ptolémée (ANNONCE 90-168).
La carte de Ptolémée de l'Afrique. Le fleuve Draa, la Floride de Dara. est au centre de la carte, sud juste de la gamme de montagne, au-dessus du mot Garamantes. la Floride. est une abréviation pour le fluvius, fleuve latin.
Quand dans 680 Ibn Nafi d'Uqba le gouverneur de Ifriqiya soyez venu au Maroc avec son armée arabe, et avez combattu Masmuda une tribu de Montagnes d'atlas, ils se sont par conséquent sauvés au Draa River Valley ; Ukba les a poursuivis et et a infligé une défaite concasseuse sur eux là. Ukba a continué sa conquête à l'Océan Atlantique, mais sur sa marche de retour à Kayrawan il a été défait et tué. Ensuite une partie du Draa River Valley a été habitée par (Sanhadja) tribu du Masufa. Leur ville dans cette région s'est appelée Tiyumetin (jour moderne Tagounit). De ce temps jusqu'à aujourd'hui également la présence des groupes juifs dans la vallée de Draa est certifiée. Beni Sbih et Beni Hayoune sont les villages qui restent de ce passé.

Almoravids

Quatre siècles plus tard dans 1053/54 Almoravids a commencé leur avance sur le Maroc central. Leur toute première campagne était sur la vallée du fleuve de Draa. La puissance dans la vallée avait été, comme dans la ville de Sijilmasa, pendant environ 50 années dans les mains du Marghwata (une branche de Zenata). Ici et ailleurs au Maroc cette domination était étée offensée par. Après Almoravids avait conquis le Draa et Sijilmasa ils ont continué pour conquérir Adaghwast à l'extrémité méridionale de l'itinéraire du transport-Sahara. Ibn Tashfin de Yusuf a pris la commande du Maroc du nord, tandis que Abu-Bakr Ibn-Umar était le chef dans Le Sahara, Tafilalt et le Draa. Aujourd'hui les restes de l' Almoravid la forteresse peut encore être vue sur le dessus du Zagora colline.Il y a des groupes immobiles dans la vallée de Draa qui réclament le descendancy du Almoravids: les groupes de Mrabtine liés à l'Arib et au Msouffa, une partie du conferderation de l'Ait atta. Cette intégration dans l'empire du Almoravids était était également la première intégration de la vallée de Draa dans la totalité du Maroc.
Beaucoup de fois, cependant, la vallée de Draa était le berceau de la révolution et de la dissidence. Dans 1255 Bani Hassan ( Maqil Arabes) envahis la vallée. Maqil ont été rapidement employés par les dynasties régnantes de Berber. Dans la campagne cependant ils étaient profondément disruptifs, apportant la ruine à beaucoup de fermiers sédentaires. La domination du Maqil dans les sud a duré au milieu du 14ème siècle, quand une grande partie de eux a déplacé davantage de nord et beaucoup d'habitants de berber sont revenus. D'autres aiment le Roha, l'Oulad Yahia et l'Ouled Malek (toujours une pièce de la population), qui sont arrivés plus tard dans la vallée de Draa, resté là et continué le combat pour la règle de la région. Au 15ème siècle une certaine lutte entre les Arabes et le berber a continué.

Saadi

Actuellement la région était la maison de beaucoup de figures religieuses importantes et zaouias. Le Draa est devenu une partie de marabout mouvement contre Portugais qui avait capturé beaucoup de villes au Atlantique côte. Le Draa a fait un important revenu dans l'histoire du Maroc avec l'élévation de la dynastie du Saadi ou Bani Zaydan en tant que leur nom original était. Son berceau était dans la vallée de Draa dedans Tagmadert, la zone courante de Fezouata entre Zagora et Tamegroute. Bien qu'il y ait toujours un village appelé Timidert aujourd'hui, quelques historiens pensent Tagmadert a été situé chez Amezrou d'aujourd'hui, un village à côté de Zagora. Grâce au Dynastie de Saadi le Draa a joué un rôle important dans histoire du Maroc et Le Sahara pendant le 16ème siècle. Au milieu de ce siècle Dynastie de Saadi était à la taille de sa puissance. Dans ce temps le besoin d'or augmentait et le sultan Ahmad Al-Mansur a décidé d'entreprendre la conquête du Soudan en 1590. Selon quelques sources cette conquête a eu sa cause dans les événements de 1545 où sous le règne de Cendre-Cheik de Mohamed les vergers de paume du Ktawa dans le Draa ont été capturés par Tuareg Oulmiden qui ont été envoyés par Ishaq I, roi du Soudan. La campagne pour la conquête du Soudan a commencé dans le Ktawa, dans la vallée de Draa. Son avait lieu en 1591 que les troupes ont recueilli et ont rentré la nourriture pour le passage à travers le dessert. Après que les opérations militaires le commerce du transport-Sahara avec le Soudan semble avoir intensifié. Dans les jardins de paume de M'hamid entre ksar Bounou et ksar Talha les ruines de qsar EL Alouj sont toujours être trouvée. C'était le vieux « bureau de douane » où le pouder d'or est arrivé du Soudan. Ici les pièces d'or ont été frappées pour être envoient à Marrakech. Avec le déclin du Dynastie de Saadi, particulièrement après la mort de Ahmad Al-Mansur dans 1603 le Draa tombe de nouveau dans l'anarchie.

Alouites

Pendant le 17ème siècle Dynastie d'Alaouite réussit à établir son autorité dans la vallée. Ils conquièrent le Draa en 1642 où ils, comme leurs prédécesseurs, construisent nombreux ksour. Ils règnent par la force militaire et elle n'est plus de Tagmadert qu'ils règnent le pays, mais de d' Aghlan, environ 20 kilomètres de nord de Zagora. Amezrou, toutefois devient le siège du gouverneur. Plus tard au 17ème siècle Mawlay Ismail Ibn Sharif envoie son fils au séjour dans Beni Zouli et également dans zaouia Naciria de Tamgroute dans 1675/76. Une expédition militaire envoyée par mawlay Ismail Ibn Sharif supprimer une rébellion dans Mhamid Ghuzlan a été menée par un Anglais appelé Thomas Pellow qui a passé 23 ans au Maroc. Pellow a écrit un livre avec un compte de ses expériences.

Carte du Maroc méridional, 1705, par Nicolaas Sanson (province de Darha/Draa avec les frontières roses au milieu de la carte)
En deux siècles à venir l'objet des restes de Draa des combats entre les tribus (nomades) faisantes la guerre. Malheureusement les sources ont prêté trop peu d'attention à la population sédentaire pour donner une image de coplete de son histoire et évolution. Les dirigeants du Français colonising ont été presque exclusivement intéressés à l'ot de résistance voisin de tribu de guerrier l'Ait Atta et ont négligé le Ktawa du Draa. Il est probable, cependant, que pendant ces derniers siècles les tribus de nomade dans la vallée de Draa ont intégré avec le sédentaire. Les cravates de sang (vraies ou imaginaires) dans lesquelles le facteur de détermination si on a appartenu à ceci ou cette tribu ou secondaire-tribu font l'endroit pour le facteur de détermination du qsour où on vit. Des alliances sont faites entre le qsour et les groupes particuliers de nomade qui offrent la protection. À la fin du 18ème siècle la puissance dans le Ktawa est divisée entre les chefs d'arbre de trois groupes : le caid Mohamed dans le qsour Beni Hayoun, EL Maati de cheik dans le Beni Sbih et cheik Aamaou dans la partie supérieure de la vallée. Autour 1800 la sécurité des ces qsour ont été menacés par des nomades d'Arab comme le Ghenama et le Beni Mohamed et la protection de l'Ait Atta a été appelé. Le prix que les groupes sédentaires ont payé la protection était une partie de leur terre. Cette méthode était faite sur commande à beaucoup d'endroits dans toute la vallée. Certain qsour est cependant demeuré indépendant sous la protection de leurs chefs ou zawiyas locaux (par exemple. qsour Mezguita). Une grande partie de l'histoire de la vallée de Draa est caractérisée par la guerre entre différentes tribus et surtout par les crimes ces tribus ont commis contre la population locale de Drawa.

20ème siècle

Avec venir du Glaoua au début du 20ème siècle la domination de beaucoup de ksour par les nomades (comme Ait Atta) a été apporté à une extrémité. Plus tard dans les années 30 la colonisation française commence lentement et finit complètement l'influence de nomade et des structures sociales sont radicalement changées. Le jemaa est déplacé à Tagounit, le nouveau centre administratif, et après quelques années la région apprécie un nouveau genre d'autonomie.

Langue

Les personnes du Draa parlent, sans compter que l'arabe, leur propre variante du dialecte de Berber Tashelhiyt. Tashelhiyt est subdivisé en Tachelhiyt de la vallée de Draa, de Tasusit (la langue du Souss) et de plusieurs autre (montagne) - dialectes. Tashelhiyt du Draa est également parlé dans Tabelbela (Algérie). Dans la région d'Imini Judeo-Berber a été parlé dans la première moitié du 20ème siècle.

Oasis

Le Draa supérieur River Valley (ca 200 kilomètres de long) se compose de six bouts droits des oasis/des plantations de paume du nord au sud :
L'oasis de Mezguita, avec Agdz et Auriz et sud de lui le barrage de Tamsikht
L'oasis de Tinzouline, avec Ouled Lagraier, Tinzouline, Ouled Yaoub et un sud de barrage de lui
L'oasis de Ternata avec Zagora
L'oasis de Fezouata avec Tamegroute et sud de lui le barrage d'Azagha
L'oasis de Ktaoua (Ktawa anglais) avec Tagounite, Blida, Tiraf et le Bounou endiguent des sud de lui
L'oasis de l'EL Ghuzlan de Mhamid avec l'EL Ghuzlan de Mhamid
La largeur « de la zone verte » est en moyenne de trois kilomètres (changeant de 100m à 10 kilomètres). En raison du terrain l'agriculture est très grande consommatrice de main-d'oeuvre. Les dates sont le produit principal, mais également des céréales, des légumes et le henné sont cultivés.

Dans le Ktaoua il y a 55 villages, se composant la plupart du temps ksour (pluriel de ksar) viagra 50 mg price. Ces villages sont :

Centre Tagounite ,Bni Sbih ,Z.Sidi Salah ,Nesrate ,Kser Tiraf ,Ait Gazzou ,Bni Hayoune ,Oled Aamer ,Knazta ,Tabourite ,Bni Mhamed ,Khassouane ,
Adoufil ,Z.Jdid Zrahna ,Ait Rbaa ,Gourguir ,Kasbat Aamamou ,Bni Semguine ,K.Hammad Tahr, O.youssef Drawa Loughlade ,Oled Ali ,Regba ,BniHnit
Z. Moulay Chrif Tahtania ,Centre de Blida ,Ksebt Ramla ,Takchourte ,K.Bni Mhammed ,Ksar Lakbir ,Ksar. Jdid Zrahna ,K.jdid Ignaoun ,Bni Skouken ,
Zte. S.Yahya ,Ait Ali Ignaoun ,Z.Moulay Chrif Foukania ,Z.Koudia ,Taarchate ,Ait Boutbratine ,Z.lansar ,Z.Dakhlania Zhahna ,Ait Zemrou ,Ksebat Nani ,
Ksar Aarib ,O.youssef Ait Sfoul ,Z.S. Madani ,Z.Dakhlania ,Ait Talaarifte ,Ait Aissa Obrahim ,Najia ,K.Ait Rardi ,A.Boumhamed ,Ikddarne ,Tahramet ,
Bnou Khettal

Source : Recensement du Maroc général, 1994

Le Dra, un carrefour ethnique: étapes de l'histoire et mise en place des groupes humains

Dans les discussions quotidiennes au Maroc, on entend, parfois, revenir le terme "draoui" ou "draoua", employé dans un sens péjoratif pour
désigner une personne de couleur foncée ou noire. Cela reflète, peutêtre, l'idée qu'on se fait des habitants du Dra, tous noirs, ou que seuls les noirs sont de vrais Draoua.
En réalité, le mot s'applique indistinctement à tous les sédentaires de la vallée. Indépendamment de toute condition ethnique, linguistique ou de
statut social, le mot "draoua" signifie habitants du Dra, lesquels sont composés de chorfa, de M'rabtine, de Berbères, d'Arabes (descendants
de tribus Maâquil ou Berbères arabisés), de noirs (originaires de la vallée ou importés du Soudan). L'ensemble de ces groupes humains (ethniques, linguistiques ou sociaux) s'est fondu en un creuset territorial et de voisinage, lequel a, depuis longtemps, remplacé la notion de tribu.
Aujourd'hui il est difficile de rattacher une grande partie des populations à leur tribu ou groupe d'origine. Toutefois les empreintes de l'ancienne
segmentation de la population sont encore très visibles. La vallée est, en ce sens, un véritable carrefour ethnique, linguistique et social dont il
importe d'essayer de tracer les grandes lignes.

Aux origines

La vallée du Dra est un centre de peuplement ancien dont témoignent les nombreuses stations rupestres, d'âges divers, jalonnant la vallée et
les régions limitrophes. La présence d'un oued quasi-pérenne, le Dra , bordé de terrasses
relativement fertiles a constitué sans doute l’un des éléments principaux ayant attiré, très tôt, l'installation de foyers sédentaires.
Cependant tout ce qui a trait à cette époque et aux premiers occupants du Dra est strictement conjectural; lorsque les gravures de Foum
Chenna, les tumulus de Bni Salman, la nécropole de Foum Larjam,… auraient livré leur secret, on connaîtrait peut être un peu plus sur l’origine lointaine de la population du Dra.
Les plus anciennes sources historiques seraient des manuscrits hébreux datant du 12ème siècle de notre ère.
D'après ces manuscrits, le Dra, jusqu'au 5ème siècle de notre ère, étaitpeuplé par les "Ethiopiens de l'Ouest" dits les "kouchites". Ces peuples sédentaires s'adonnaient à la culture et formaient un royaume dont la capitale se serait située à jebel Zagora ?
Toujours d'après le même document, des juifs arrivés de l'Est se seraient installés à Tidri dans le coude du Dra. Ils auraient fondé ensuite leur
capitale à Tamgroute/ Tazroute dans le Fezouata. Dans cetteprogression vers le Nord, les juifs se seraient heurtés aux kouchites. Les luttes auraient duré jusqu’au 7ème ou 8ème siècle.
Cette histoire des juifs du Dra, même légendaire, est cependant intéressante pour les indications qu'elle donne sur un oued Dra
primitivement peuplé par des populations sédentaires noires. Elles auraient été progressivement réduites à une sorte d'esclavage par les conquérants durant les périodes postérieures. Ces populations noires, les "kouichites", seraient les aïeux de la population noire actuelle (les haratine) .Selon d'autres hypothèses, une partie des haratine de la vallée serait la descendance d'esclaves amenés du Soudan au 16ieme et 17ieme siècle.

L'islamisation du Dra et l’arrivée des arabes

Les premiers musulmans seraient arrivés dans le Dra non en conquérants mais par petits groupes pacifiques venant du Tafilelt.
L'islamisation massive de la population du Dra commence avec l'arrivée des Almoravides. En même temps s'amorce pour la région une nouvelle
phase durant laquelle le Dra connaissait de nombreux apports en population.
Jusqu'au milieu du 11ème siècle, les juifs du Dra demeuraient assez puissants. Ils succomberaient ensuite sous le coup des Sanhaja Almoravides. Les Almoravides, dits les Moulathamouns, "les voilés" dans leur conquête de l'Afrique du Nord et de l'Espagne par la suite s'emparèrent d'abord, vers 1053- 1054, de la grande cité caravanière de
Sijilmassa. Ils prirent en même temps le Dra qu'ils islamisèrent. Ensuite, alors que le sultan Almoravide, Youssef ben Tachefin, continuait sa conquête du Nord et de l'Espagne, Abou Bakr ben Omar gardait le commandement du Sahara avec le Tafilalet et le Dra.
Les Almoravides ont laissé des descendants dans le Dra. Entre autres les Msouffa qui s'intégrèrent par la suite à la grande confédération berbère des Ait Atta et les groupes des M'rabtine rattachés aux Arib dans l'aval de la vallée, qui se disent eux-mêmes descendants des Almoravides.
Le Dra, attaché pour la première fois au Maroc sous le règne des Almoravides, semble retrouver son autonomie à plusieurs reprises, en servant de refuge et de foyer de révoltes aux dissidents, sous le règne des dynasties Almohade et Mérinide.
Sous les Mérinides commence pour le Dra et les provinces sahariennes une époque de ravages. Venues de la Tunisie par la bordure septentrionale du Sahara, les tribus arabes Maâquil (Beni Hsin) s'emparèrent du Dra en 1255. “ L'arrivée des Maâquil, écrit G. Marçais, par lesquels la contagion du
désordre gagna le Dra et Sijilmassa faisait alors du Sud marocain le foyer de toutes les révoltes et le refuge tout préparé des prétendants malheureux… ”.
Les Maâquil Beni Hsin imposaient partout leur domination aux sédentaires. Au Nord de l'Atlas les sultans mérinides, et saâdiens ensuite, utilisaient certains groupes maâquil dans leurs armées. En revanche, au Maroc présaharien, échappant souvent à l'autorité du pouvoir central (le Makhzen), les Maâquil désagrégèrent profondément le pays, tant au point de vue économique que politique, entraînant la ruine de la vie sédentaire et paysanne.
La domination des Maâquil dura jusqu'au milieu du 14ème siècle, date à laquelle une partie d'entre eux continua sa marche vers le Nord. D'autres comme les Roha et les Oulad Yahia, arrivés plus tard, continuèrent à se disputer la domination du Dra, tandis que revenaient les Berbères Znaga évincés de la région par les premiers Maâquil. Les arabes Maâquîl ont laissé des descendants dans la vallée comme les Roha, les Oulad Yahia, les Oulad Malek ,etc... Ils ont aussi laissé leur langue: l'Arabe.

Le Dra, un port saharien

Au cours du 15ème siècle, le Dra fait très peu parler de lui. Il semble qu'il ait été sous l'emprise de luttes entre les Arabes et les Berbères Si l'on en juge par les nombreux personnages religieux et les nombreuses zaouias de la région, à la même époque, le Dra avait
largement participé aux mouvements maraboutiques et à la lutte contre les Portugais installés sur les côtes. Le Dra réapparaît dans l'histoire, à l'époque de la dynastie Saâdienne dont le berceau se trouve à Tagmadderte entre Zagora et Tamegroute. Grâce à la politique saharienne de cette dynastie, le Dra fut amené à jouer un rôle important dans l'histoire du Maroc et du Sahara durant le 16ème siècle. Vers le milieu de ce siècle, la dynastie saâdienne, sous le règned'Ahmed El Mansour Ed Dahbi (1578- 1603), était à son apogée. En raison de l'expansion du commerce avec l'Europe, le besoin en or devint impérieux. C'est ce qui décida le Sultan El Mansour à entreprendre la conquête du Saudan (1590). Selon d'autres sources cette conquête aurait eu des causes politiques: en 1545, sous le règne de Mohammed Echeikh, la palmeraie de Ktaoua fut conquise par les Touaregs Oulmîden envoyés par Ishaq 1er, roi du Soudan. La décision d'El Mansour serait alors venue comme une riposte. Quoiqu'il en soit, la conquête du Soudan s'est faite à partir du Dra, plus précisément de la palmeraie de Ktaoua. C'est là qu'en 1591 les troupes de l'expédition se rassemblèrent et se ravitaillèrent avant la traversée du désert. Après les opérations militaires le commerce caravanier semble s'intensifier avec le Soudan. Le Dra devient alors une plaque tournante, point de départ et d'aboutissement des caravanes. Dans la palmeraie de M'hamid, entre qsar Bounou et qsar Talha, se trouve encore les ruines du qsar El Alouj qui serait un ancien “ poste de douane" où arrivait l'or en poudre du Soudan. Là, on frappait également la monnaie, avant de l'envoyer à Marrakech. Comme nous l'avons déjà évoqué, d'autres pensent qu'outre la poudre d'or, les caravanes amenaient aussi du Soudan, des esclaves qui seraient les ancêtres d’une partie de la population noire du Dra. Quoiqu'il en soit, à la fin du 16ème siècle, la population du Dra formait déjà un conglomérat ethnique composé, de Noirs, de Berbères, d’Arabes et de Juifs.

Le Dra sous la domination nomade

Avec la décadence de la dynastie Saâdienne, notamment après la mort d'El Mansour en 1603, le Dra retomba à nouveau dans l'anarchie,
laquelle entraîna le déclin du commerce caravanier. Durant le 17ème siècle, la nouvelle dynastie Alaouite réussit, tant bien que mal, à faire reconnaître son autorité dans le Sud en général et dans le Dra en particulier. Ce dernier ne tarda pas cependant à échapper au contrôle du pouvoir central et tomba sous celui des grandes confédérations de tribus, constituées durant le 16ème et 17ème siècle.
Une longue période de perturbations s'ouvre alors dans le Dra. Des luttes incessantes opposaient les différentes tribus nomades qui gravitaient autour du Dra pour la domination des sédentaires. Toute la période qui s'étend du 17ème au début du 20ème siècle était marquée par
ces luttes et par des alliances et groupements politiques extrêmement complexes. A propos de cette période, des écrits datant du début du siècle et les traditions orales sont multiples. Mais ils ne suffisent pas totalement à la compréhension de l'histoire interne de la vallée.
Les traditions orales se confondent dans les détails, ou sont tout simplement erronées pour justifier une situation présente.
Quant aux documents, écrits par les officiers de la colonisation dans la plupart des cas, ils se sont surtout intéressés aux groupes nomades, comme les Ait Atta, qui ont opposé une résistance opiniâtre à la pénétration étrangère. De ce fait, l'évolution sociale des sédentaires a
été négligée. Il est vraisemblable que, durant ces derniers siècles, on ait assisté à l'intégration des anciens conquérants à la masse des sédentaires. Le
lien de parenté (réel ou fictif) qui constitue l'élément déterminant dans les groupes humains - on appartient à telle tribu ou à telle fraction de tribufait
place au lien de voisinage dans des groupements à base géographique, les qsour. Ces groupements géographiques, une fois constitués, étaient exposés à la convoitise des groupes restés nomades. Aussi les habitants d'un qsar ou plusieurs qsour pactisaient-ils avec un groupe nomade pour être
protégés de la convoitise des autres nomades.
A la fin du 18ème siècle, dans le Ktaoua par exemple, trois chefs de ces groupements géographiques se partageaient l'autorité: le caïd Mohammed dans les qsour de Beni Hayoun, le Cheikh el Maâti dans les Beni Sbih et le cheikh Aâmamou dans la partie supérieure de la palmeraie. Pendant ce temps, des nomades arabes ou arabisés Ghenama, Beni M'hammed... menaçaient la sécurité de ces qsour. Ces derniers, excédés par cette menace de plus en plus pressante, décidèrent, en 1800, de faire appel à la protection des Berbères Ait Atta après la conclusion d'un pacte écrit. Chaque tribu ou fraction de tribu nomade s'engageait à assurer la protection d'un ou plusieurs qsour. En contre partie, les sédentaires
devaient céder une partie déterminée de leur territoire contre les services de protection nomade. Des pactes de ce genre, écrits ou oraux, furent conclus un peu partout dans la vallée, mais certains qsour, sous l'autorité de puissants chefs locaux, de familles influentes ou de zaouias restèrent indépendants, comme dans le Mezguita. Les alliances et pactes, favorables aux nomades, garantissaient toutefois aux sédentaires une certaine sécurité, nécessaire à la vie agricole. Cependant les nomades n'en restèrent pas au seul ralliement volontaire des qsour. Ils ne cessaient d'augmenter leurs exigences à l'égard de leurs protégés et tentaient également d'étendre leur protection aux qsour restés indépendants. Aux conflits sédentaires/ nomades se juxtaposaient des rivalités entre différents protecteurs. L'évolution sociale de la vallée fut alors liée à ces conflits et rivalités. La pénétration des Glaoua au début du siècle (1918-19) dans la partie supérieure de la vallée ralentit la progression de la domination des qsour par les nomades. Plus tard, dans les années 1930, la colonisation s'installe difficilement dans la région et gèle ce processus. Le Dra rentre alors dans une évolution marquée par l’intégration et la sédentarisation des nomades et par l’effritement des structures sociales héritées. Cet aperçu historique sommaire et incomplet, surtout basé sur des hypothèses, a néanmoins le mérite d'illustrer les phases mouvementées qui constituent l'histoire de la vallée du Dra. L'évolution sociale interne a été sans cesse perturbée par les influences extérieures, notammentl'installation de nouveaux groupes humains.

Développement du tourisme durable

Etat des lieux
Par sa diversité naturelle (Montagnes et plaines, palmeraies et déserts,) et la richesse et l’originalité de son patrimoine culturel, la vallée du Dra Moyen se présente comme l’un des nouveaux pôles touristiques émergeants à l’échelle nationale. Elle accueille annuellement plus de 70 000 touristes composés essentiellement de français suivis par les italiens ,les espagnols les allemands, les belges et les suisses. La part des nationaux devient de plus en plus importante notamment pendant l’été.
A l’encontre des autres régions où l’Etat est intervenu depuis 1960 en vue d’atténuer les disparités régionales, la région est restée à l’ombre, l’unique intervention consiste en la construction de l’hôtel Tinzouline récemment privatisé. La promotion de l’activité touristique est assurée plutôt par des investisseurs privés, locaux, nationaux et étrangers. Sous cette impulsion , on assiste certes actuellement à un déséquilibre entre les différents pôles de la région mais il n’en demeure pas moins que ces investissements ont permis à la vallée du Dra de mieux se positionner à
l’échelle nationale.
Toutefois force est de constater que le développement de l’activité touristique a été réalisé en l’absence d’une véritable politique générale qui prend en considération les stratégies des différents intervenants et aussi les répercussions sur les différents secteurs en liaison directe avec le secteur touristique notamment l’agriculture. De même, la coordination des actions entre les différents intervenants/concernés (Ministère du Tourisme, Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, collectivités locales, professionnels du secteurs…) en vue d’assurer les assises nécessaires à un essor soutenable de ce secteur a été complètement absente. Par ailleurs, l’option de développement retenue a complètement omis les composantes environnementale et sociale. En effet, l’activité touristique
source de devise? et créatrice d’emploi? peut constituer en même temps un danger pour l’environnement et pour les valeurs sociales lorsqu’elle n’est pas suffisamment contrôlée. Les atteintes à l’environnement et à lan société se manifestent sous plusieurs formes. Au niveau environnemental, la vitesse de destruction /utilisation des ressources naturelles dépasse de loin leur capacité de régénération ; ce qui affecte
sérieusement le système écologique. Parmi les actions touristiques considérées comme néfastes pour l’écologie de la zone on cite la chasse
à l’outarde et aux gazelles, les rallyes organisés en milieu fragile provoquant ainsi le tassement du sol et la destruction de la végétation, les bivouacs organisés en plein désert et leurs répercussions négatives( défrichement de terrains, déboisement, et poubelles laissées sur place…). Sur le plan social, le contact sur des bases inégales entre la culture locale et les cultures des touristes accélère la désarticulation de la société locale et le développement de pratiques et comportements en rupture avec les normes et les valeurs culturelles locales.